Le cerveau de l'enfant
Le développement du cerveau de l'enfant
Le cerveau de l’enfant commence son développement pendant la grossesse et se termine vers 25 ans, voire plus avec des variations possibles selon les facteurs génétiques, environnementaux et les expériences de vie. Il est constitué de trois parties importantes :
1. Le cerveau reptilien
Le cerveau reptilien, hérité de nos ancêtres les reptiles, est le siège des automatismes tels que la respiration, la digestion et la circulation sanguine. Son objectif principal est de nous maintenir en vie en permettant le combat, la fuite ou l'immobilisme, c'est à dire un état de paralysie temporaire face à une situation perçue comme menaçante.
Chez l’enfant, cette partie du cerveau est très présente en raison de l’immaturité du cerveau jusqu'à 4 à 6 ans.
2. Le cerveau limbique
Le cerveau limbique est le siège des émotions. Il est à l’origine des tempêtes émotionnelles que connaissent nos enfants jusqu’à environ 7 ans. Ces tempêtes peuvent commencer à se réguler si l’entourage est bienveillant, c'est à dire s'il montre de l'écoute, de la patience et de l'empathie envers l'enfant. Par exemple un parent qui prend le temps de valider les émotions de son enfant en : "Je vois que tu es en colère, c'est normal dans cette situation", tout en l'accompagnant avec douceur pour retrouver son calme.
La vie extérieure joue également un rôle important à travers les cinq sens (vue, ouïe, odorat, toucher, goût).
3. Le néocortex
Le néocortex est la partie du cerveau qui termine son développement vers 25 ans, voire plus. Chez l’adulte, il représente 85 % du volume cérébral.
Le lobe préfrontal, partie essentielle du néocortex, est le lieu de la pensée, du raisonnement, de la perception, de la motricité, de l’empathie, de la conscience, de la parole et des calculs.
Cependant, chez l’enfant, le néocortex étant en formation, il n’exerce pas encore de contrôle complet sur le cerveau reptilien et limbique. L’enfant est donc essentiellement régi par ces deux parties, ce qui explique pourquoi il n’a pas encore accès au raisonnement.
Le rôle de l’adulte dans la régulation des émotions
Il est crucial que l’adulte puisse réguler ses propres émotions afin d’être en capacité d’accompagner l’enfant dans les siennes. Plus l’adulte est stressé, plus l’enfant le ressent, étant très perméable aux émotions parentales.
Le stress chronique peut augmenter la libération de cortisol chez l’enfant, ce qui, sur le long terme, peut impacter sa concentration, sa capacité de mémorisation et, par conséquent, sa scolarité.
Avant 6 ans, l’enfant ne peut pas, ou difficilement, réguler ses émotions seul car son cerveau limbique, siège des émotions, est très actif, tandis que son néocortex, responsable du raisonnement et du contrôle, est encore en pleine formation. Par exemple, un jeune enfant face à une frustration peut réagir par une crise émotionnelle, car il ne possède pas encore les outils cognitifs pour gérer cette situation de manière rationnelle. Cependant, chaque fois qu’un enfant observe un adulte gérer un conflit émotionnel avec calme et pertinence, il apprend. Des circuits neuronaux se forment et deviennent, au fil du temps, de plus en plus efficaces.
C’est la théorie des neurones miroirs : l’enfant imite l’attitude de l’adulte.
Le rôle de la sophrologie
La sophrologie offre à l’enfant, dès l’âge de 6 ans, la possibilité de réguler ses émotions en apprenant à les accueillir, les nommer et comprendre les besoins qui se cachent derrière.
Cet apprentissage se fait de manière ludique à travers :
-
des exercices mobilisant les cinq sens,
-
des mouvements dynamiques,
-
des visualisations positives (le cerveau ne faisant pas la différence entre le réel et l’imaginaire).
La sophrologie s’adapte à chaque problématique rencontrée par l’enfant dans son développement. Les parents sont également invités à prendre conscience de leurs propres émotions afin d’accompagner au mieux leur enfant.
Tout cela se fait dans un cadre de non jugement et sans interprétation.
Et si la sophrologie était enseignée à l’école ?
La sophrologie devrait, au même titre que le français ou les mathématiques, figurer au programme scolaire. Des études montrent que la gestion du stress et des émotions, favorisée par des pratiques comme la sophrologie, peut significativement améliorer les performances scolaires et la qualité des interactions sociales. Par exemple, des exercices de respiration et de relaxation permettent aux élèves de mieux se concentrer et de gérer les situations stressantes, comme les examens. Elle pourrait contribuer à réduire le stress des élèves, améliorer leur capacité d’attention et leur gestion émotionnelle, autant de compétences essentielles pour favoriser leur réussite scolaire et personnelle.
Donnons à nos enfants la possibilité de grandir dans la bienveillance et l’empathie pour qu’ils puissent avancer dans la vie en toute confiance !